Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel, d'Olivier Gay
(Éditions du Masque, 379 p., roman policier)
Pauvre Fitz ! Pour les yeux d'une jolie fille (malheureusement, son ex, policière de métier), le voilà qui se retrouve à mener l'enquête dans tous les milieux les plus louches de Paris, à la recherche d'un dingue qui prend un malin plaisir à massacrer les donzelles. Mais jouer les détectives n'est pas à la portée de tout le monde, surtout pas d'un dandy dealer des beaux quartiers ! Au fur et à mesure des tentatives d'investigation, les cadavres mutilés commencent à s'entasser autour de Fitz, et l'étau du tueur se ressert petit à petit...
Notre avis :
La plume d'Olivier Gay, pleine d'humour, nous permet de nous glisser sans difficulté dans la peau de Fitz, mi-looser, mi-dealer, et anti-héros à part entière, qui se retrouve très vite dépassé par les événements. On suit avec lui une enquête menée tambour (et cœur) battant au sein du Paris branché, le Paris de la nuit où évoluent mannequins, hommes d'affaires, stars, dealers à la petite semaine... et tueurs assoiffés de sang. Un roman policier express et pétillant qui se lit d'une traite !
John meurt à la fin, de David Wong
(Éditions Super 8, 606 p., roman fantastique/horreur)
John et David sont deux ratés qui travaillent dans un vidéoclub minable. Rien de bien palpitant, mais leur temps libre est occupé à régler des "situations inhabituelles". Le genre qui ferait fuir en courant n'importe quelle personne normalement constituée. Tout a commencé lors d'un concert, où un individu plus que suspect fait goûter à John de la sauce soja, qui n'est pas un condiment mais une drogue étrange et extra-puissante. A partir de là, les choses ne vont plus être les mêmes pour eux. Plus du tout. Les deux compères vont se retrouver emportés dans une bourrasque d'événements plus imprévisibles les uns que les autres, avec, comme ligne d'arrivée, la fin du monde, comme il se doit. Notre planète va-t-elle disparaître ? John va-t-il mourir à la fin ? Un seul livre à lire pour connaître la réponse.
Notre avis :
Drôle d'ouvrage que celui qui vous annonce dès le début ce qui va se passer. Et, autant le dire tout de suite, c'est sans doute la chose la plus normale que vous rencontrerez dans ce livre. Chiens volants, monstres hideux, télés qui s'allument toutes seules, apparitions et soirées à Las Vegas, tout un cortège de bizarreries cauchemardesques s'accumule, se bouscule, vous trimballe de-ci, de-là, dans une fresque dantesque et pour tout dire complètement dingue sur fond de fin du monde et de rock'n'roll. Une chose est sûre, on ne ressort pas indemne d'une telle lecture. Âmes sensibles s'abstenir !
Meurtre dans le boudoir, de Frédéric Lenormand
(Editions JC Lattès, collection Voltaire mène l'enquête, 307 p., roman policier)
Scandale ! A travers Paris, de hauts personnages sont assassinés en suivant les contes d'un roman licencieux vendu sous le manteau. Le préfet de police, monsieur Hérault, décide de faire appel pour mener l'enquête à Voltaire, dont les Lettres philosophiques, sur le point de paraître, sont également sous l’œil scrutateur de la police. Après tout, entre écrivains interdits, il est possible de s'entendre, n'est-ce pas ? Efficacement secondé par la marquise de Châtelet, et moins efficacement par l'abbé Linant, Voltaire se lance sur les traces du meurtrier dans tous les lieux de mauvaise vie du Paris de l'époque. Trouvera-t-il le meurtrier, ou sera-t-il assassiné avant même de voir son nouvel ouvrage interdit par le gouvernement ?
Notre avis :
Deuxième tome de la série "Voltaire mène l'enquête",
Meurtre dans le boudoir nous emmène dans la vie très mouvementée et probablement un peu romancée d'un des plus célèbres philosophes français. On se délecte à suivre Voltaire dans ses péripéties aussi bien policières que littéraires, luttant contre la censure, les assassins et les rivaux en écriture en tentant de garder sa dignité. Le style moderne et plein d'humour, un peu irrévérencieux, nous fait oublier que l'enquête policière se dilue parfois dans les déboires de son héros, pour ne reparaître que quelques pages plus loin avec un nouveau cadavre. On en redemande !
~Marie
